Sortir à Paris - Littérature - Beauté - Food - Spectacle - Bien-être - Voyage / + de 400 000 abonnés sur mes RS
14 Septembre 2018
*************************************
Théâtre Le Ranelagh
Voici l'un des plus grands romans de la littérature française pour la première fois au théâtre :
un seul en scène violent et drôle à l'écriture aiguisée.
Jean, dit Brasse-Bouillon, mène avec ses frères une guerre sans merci contre leur mère, une femme impitoyable et cruelle qu’ils ont surnommée Folcoche.
Un témoignage vital et incendiaire qui dynamite les conventions traditionnelles de la relation parents-enfants.
Entre fiction et autobiographie, Hervé Bazin dresse le portrait d'une famille détestable et attachante bravée par le cri de révolte d'un enfant.
**************************
"La haine, beaucoup plus encore que l'amour, ça occupe."
L'auteur :
Hervé BAZIN
Quand, le 19 janvier 1948, un inconnu de 36 ans du nom de Jean-Pierre Hervé-Bazin dépose chez l'éditeur Grasset le manuscrit d'un roman intitulé Vipère au poing, personne ne s'imagine que, quelques mois plus tard, ledit roman défrayera la chronique littéraire et se vendra finalement à plusieurs millions d'exemplaires.
Son auteur lui-même, qui prendra le nom de plume d'Hervé Bazin, est loin de s'en douter : comme le dira son biographe Jean Anglade, "L'auteur de Vipère au poing était un homme inconnu, solitaire, abandonné de toute sa famille, qui avait écrit son roman dans un taudis, après avoir vendu pour vivre des chaussettes et des cravates".
Et pourtant, le lendemain du dépôt, à 15h30, il est prié par télégramme de téléphoner chez Grasset. Le jour suivant, il signe officiellement un contrat avec la maison d'édition : sans doute la décision éditoriale la plus rapide de la littérature française.
Ce roman, que son auteur affirme n'avoir "pas plus calculé qu'un coup de poing", provoque dès sa sortie remous et indignation dans la sphère littéraire française. Bazin, qu'on entoure rapidement d'une légende d'écrivain féroce, voire même diabolique, se verra refuser le prix Goncourt pour Vipère au poing sur véto de Colette, scandalisée qu'on puisse parler ainsi d'une mère. Pourtant, quelques années plus tard, il intègrera lui-même la prestigieuse académie, jusqu'à la présider et participer notamment à la création du Prix Goncourt des Lycéens.
Quelle part d'autobiographie dans Vipère au poing ? "Disons vingt-cinq pour cent", répond Bazin en 1962. Pourtant, le doute est permis, et l'auteur lui-même brouille les pistes. Lorsqu'on met en parallèle le roman et les données biographiques, la quantité d'éléments identiques est frappante : prénoms à peine voire non modifiés, cadre spatio-temporel respecté, chronologie familiale... En dehors même du roman, entre ce que Bazin dit et ce qu'il laisse dire, son attitude contradictoire entretient le mystère. C'est justement dans cette alchimie mêlant fiction et réalité, quelle qu'en soit la proportion, que naissent le sens aigu du détail, la finesse du portrait des personnages, la saveur particulière des situations qui confèrent à l'œuvre le caractère unique qui l'a rendue célèbre
Aurélien HOUVER
Comédien
Il se forme au jeu d'acteur d'abord dans les cours de Gaëtan Peau puis au conservatoire du VIIème arrondissement avec Daniel Berlioux.
Diplômé de lettres modernes, il pratique la mise en scène, la musique et l'écriture en parallèle au jeu d'acteur.
Avec son texte Genius Loci, il fait l'ouverture du festival Jeunes Textes en liberté en 2016. Il est membre fondateur de la Compagnie du Taxaudier depuis 2018.
Mon Avis :
C'est une pièce à ne surtout pas manquer !!!
J'ai été subjuguée par la performance du comédien Aurélien Houver qui est juste exellent dans ce seul en scène.
Il parvient à faire vivre sous nos yeux tous les personnages de ce récit.
La mise en scène intelligence, le beau décor et les lumières soignées nous mettent dans une ambiance très particulière et nous voilà plongé au cœur de cette histoire déchirante, drôle, poignante.
Le constat est terrifiant :
l'éducation, base de tous nos maux, peut aussi bien élever l'âme humaine que la plonger dans la plus profonde noirceur.
Et si de victime un enfant pouvait passer à bourreau... et si, même notre enfance pouvait nous faire perdre tout espoir en l'humanité.
Cette pièce "Vipère au poing", pour la première fois adaptée au théâtre est un véritable coup de cœur que je vous recommande vivement.
J'ai adoré le texte, l'interprétation, la mise en scène... aucune fausse note, tout est absolument parfait... un vrai beau et fort moment de théâtre.