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30 Janvier 2020
« Des larmes dans les yeux et un monstre par la main »
le récit témoignage choc de Kathya de Brinonaux éditions Maïa(parution 2018)Prix 19€
Kathya de Brinon (membre de la Société des Gens de Lettres
Mes motivations :
« Mon récit est un cri d’alerte destiné en priorité aux parents de jeunes enfants et aux futurs parents. Et plus généralement à toutes les personnes concernées par la « sécurité sexuelle » des enfants.
Un cri d’espoir aussi pour qu’il n’y ait jamais plus, et en premier lieu au sein des familles, de « non-assistance à enfant en danger » comme j’en ai été l’innocente victime.
En décidant enfin d’écrire mon histoire, après plusieurs tentatives restées inachevées, je ne recherche aucune compassion, aucune pitié non plus. Ma seule motivation, au travers de ma triste expérience, est de montrer comment les enfants peuvent devenir victimes de prédateurs sexuels au sein même de leur milieu familial. Ces pervers font très souvent partie de leur environnement familier : famille, voisins, personnel soignant, enseignants, prêtres… Certains de ceux qui sont censés les protéger et les rassurer se transforment parfois insidieusement en bourreaux. Les enfants ne sauront pas vous alerter à temps. Sachez trouver les mots qui les mettront en garde, sans pour autant les traumatiser. Il n’est jamais trop tôt pour les informer des dangers encourus, en adaptant naturellement le vocabulaire à leur jeune âge. Restez attentifs, en permanence, ouvrez les yeux, écoutez-les, et défendez-les envers et contre « tous », même et surtout si le pervers s’avère être un « très proche ».
À l’âge de neuf ans, j’ai été victime d’inceste et de prostitution infantile.
Mon Monstre, le père de ma mère, avait menacé d’assassiner mes grands-parents paternels tant aimés, car, sous ses menaces, je lui avais affirmé que ma propre mort serait une délivrance.
Après ma confession, vers onze ans, l’indifférence de mes parents, puis leur coupable inaction m’ont fait vivre un enfer dont les conséquences psychologiques et physiques ne s’éteindront qu’avec moi.
J’ai été constamment accusée de mensonges par ma mère, et peu soutenue par mon père. Ma famille, notre médecin, mes enseignants, celles et ceux qui avaient des raisons objectives pour avoir des doutes sur les maltraitances que je subissais, sont responsables, par leur coupable silence, de n’avoir rien tenté pour me protéger et me sauver.
Leur lâcheté a fait mon malheur. Un enfant ne devient ni boulimique ni anorexique, par hasard…
Qui que vous soyez, parents, famille proche, voisins, enseignants, médecins, psychiatres, psychologues, policiers, osez parler, alerter, dès qu’un soupçon de maltraitance sexuelle sur un enfant vous effleure : un changement d’attitude, des ecchymoses injustifiées, des résultats scolaires en berne et des absences répétées, des peurs et des pleurs injustifiés doivent vous alerter.
Une fois devenues adultes, ces jeunes victimes se feront parfois à nouveau violer et maltraiter, incapables de se défendre, car se sentant encore et toujours « coupable ».
De nombreux témoignages montrent en outre que nombre d’entre elles seront, comme je l’ai été, en proie à des amnésies post-traumatiques, parfois brèves, parfois très longues.
Et une fois devenues parents, ces victimes sont tellement fragilisées par leur enfance détruite que cela aura un impact inévitable sur toute leur vie d’adulte et de parents, et il est alors possible qu’elles se fassent encore juger, et même détruire, par leurs propres enfants.
Année 1948. Âgée de quelques mois, Muriel sera confiée à ses grands-parents paternels. Aimée tendrement pendant neuf belles années, elle ne retrouvera le foyer parental que pour son malheur.
Son grand-père maternel, le Monstre, la violera et la prostituera. Parler lui sera impossible : son Monstre menace de mort ceux qu’elle aime le plus.
A onze ans, elle se confiera enfin. Son père l’aidera peu, sa mère la culpabilisera sa vie durant. Elle sombrera dans la dépression, la boulimie, l’anorexie.
Adulte, sous l’emprise d’un homme alcoolique et violent, elle sera violée. Enceinte, elle deviendra maman d’un enfant qui deviendra le seul sourire de sa vie. Un psychiatre hors du commun lui permettra de tuer Muriel et de faire naître Kathya…
Au fil des ans, elle aura connu l’inceste, la prostitution infantile, les maltraitantes physiques et morales, l’abandon, une IVG, puis le viol. Confrontée à l’homophobie, elle soutiendra jusqu’à son décès un ami atteint du SIDA. Elle devra faire face au racisme et à l’antisémitisme.
L’auteur :
Après des études de Droit et de Psychologie, Kathya de Brinon a étudié le journalisme. Elle enseignera pendant plusieurs années avant de trouver sa voie dans la presse professionnelle lorsqu’elle sera nommée rédactrice en chef d’une revue spécialisée en électronique. Puis elle créera sa Société d’édition afin de lancer la première revue bilingue dans ce domaine.
Mon avis :
C'est un récit courageux, bouleversant, à la limite du soutenable.
Ce qu'à traversé Kathya de Brinon est juste inimaginable !
Ce témoignage m'a vraiment boulversé... âme sensible s'abstenir... et pourtant, c'est en sachant que ce genre de pervers existent et en libérant la parole que l'on peut prévenir les signes d'un enfant abusé.
Il faut réellement que la justice soit alertée aux premiers signes et surtout que les peines encourues par les pédophiles soient exemplaires et sans clémences !!!